28 mars 2012

Kouassi Rene Philippe, meilleur archer d’Afrique.


       Il aurait pu devenir le pire cauchemar  des biches de la savane ivoirienne. Il aurait même pu être un guerrier très adulé dans son petit village. Mais au lieu de tout cela, Kouassi Réné Philippe a choisi de mettre ses compétences au service du sport. Et cela lui réussit bien vu la hauteur à laquelle il vient de hisser le drapeau ivoirien : medaille d’or en compétition individuelle homme lors des 9eme championnats d’Afrique de tir à l’arc à Rabat au Maroc du 11 au 16 mars dernier. Il qualifie ainsi la Côte d’Ivoire pour les jeux olympiques de Londres 2012. Mieux,il s’adjuge également  la 3eme place du tournoi open de cette même compétition devant de grandes nations du tir à l’arc telles la Pologne, la Suisse, la Belgique, en plus des pays africains présents, soit 20 pays au total avec plus de 130 athlètes.
      L’international ivoirien Kouassi Réné Philippe a 31 ans et vit à Angers en France. Il pratique le tir à l’arc depuis tout juste 3 ans. Ce sport, il y est arrivé un peu par hasard. C’est à la suite d’un accident que son medecin le lui a conseillé dans le cadre de sa réeducation. Ces championnats d’Afrique qu’il vient de surclasser de son talent sont la deuxieme compétition internationale à la quelle Kouassi Réné Philippe participe, d’où la surprise suscitée par ses performances. Il faut savoir également que le tir à l’arc est une discipline peu connue en Côte d’Ivoire où elle est perçue comme un sport de personnes riches. Pouvait-il en être autrement quand on sait que l’équipement professionnel de base pour la pratique de ce sport coûte au minimum 1 000 000 fcfa ? En tout cas le tir à l’arc ne bénéficie pas de l’attention et des même moyens accordés par les autorités étatiques au football. C’est un sport dit mineur. C’est en tout cas ce qu’affirme le Président de la Fédération Ivoirienne de Tir à l’Arc (FIVTA) dans un courrier adressé à la presse à l’occasion du sacre de Kouassi Réné Philippe au Maroc.
          ESSIS Mi-Carême Moïse explique que la participation des athlètes de sa fédération aux competitions internationales comme celle de Rabat à toujours été financé sur fonds propres de la FIVTA. Mieux, la fédération a recruté Vittorio Frangilli, un coach italien de haut niveau (plus de 30 ans d’expérience) pour l’encadrement des athlètes. La FIVTA est allée plus loin en débauchant la sœur cadette de ce coach, Carla Frangilli, une ancienne championne du monde cadette et junior de tir à l’arc et également entraineur de niveau 3. La fédération à naturalisé cette athlète pour que cette dernière puisse compétir sous les couleurs ivoiriennes.
         Réponse du berger à la bergère, le Ministre des sports qui accordait une audience aux membres de cette fédération pour les féliciter pour l’exploit de notre compatriote affirme qu’il n’y a pas de sport mineur en Côte d’Ivoire. Il promet informer le Chef de l’Etat de la prouesse réalisée par Réné Philippe Kouassi. Il a ensuite donné l’assurance qu’une prime de préparation de plus de 2 millions sera accordée au tireur à l’arc dans le cadre de sa préparation pour les J.O 2012 de Londres en Juillet Prochain. Gageons simplement que le gouvernement tienne cette promesse car cette subvention est le minimum qu’est en droit d’attendre notre champion d’afrique qui vit en France depuis de nombreuses années et qui  aurait donc pu choisir de compétir pour cette nation. Il aurait ainsi bénéficié de moyens plus conséquents dans le cadre de sa préparation. Mais au lieu de cela, il à joué la carte du patriotisme en se mettant volontairement en rapport avec la FIVTA pour compétir pour notre pays. En athlétisme, une médaille est rarement le fruit du hasard et nous ne voulons plus juste participer aux jeux olympiques.

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